Nos aventures

Je me suis fait interdire

Aujourd’hui, c’est une entrée un peu spéciale que je vous partage. Ni un journal de bord, ni une photo anodine, c’est plutôt un ressenti à chaud des événements dont j’ai été victime. Pour vous résumer le contexte, j’avais besoin des services de l’ingénieur répondant au nom de “Professeur Palin” afin de modifier mes moteurs. Ces modifications ayant pour but d’augmenter significativement la vitesse de mon vaisseau. Mais pour ce faire, ne me connaissant pas encore, ce cher monsieur m’avait demandé de lui rapporter des fragments d’artefacts extra-terrestres. Par précaution, il m’avait offert la possibilité de lui acheter un compartiment de soute anticorrosion, à cause de la radioactivité de ces objets. Malheureusement, je ne savais guère où trouver de telles choses, et décidais d’aller me renseigner au bar le plus proche, car comme chacun sait, il y a toujours des informations à trouver dans ces lieux en échange d’une pinte ou deux.

Et donc je suis parti à environ 130 années-lumière de Maia, là où réside le Professeur, afin de me procurer quelques morceaux de ces artefacts si chers aux yeux de l’ingénieur. Et c’est après quelques heures de recherches dans le vide de l’espace conventionnel que je fis la rencontre d’un de ces artefacts. Il émettait des sons dont l’origine était tout bonnement inhumaine. Je les ai d’ailleurs enregistrés, je vous les mettrais à disposition à la fin de ces écrits. Le problème c’est que je ne disposais d’aucune arme sur mon Anaconda, puisqu’il me servait principalement pour l’exploration, il m’était donc dans l’impossibilité de le détruire pour en récupérer quelques fragments. C’est alors que me vint l’idée de le récupérer et de l’entreposer dans la soute anticorrosion que m’avait installé le Professeur, pour le détruire et en récupérer plus tard les fragments.

Mais c’est sur le chemin du retour vers Maia que je me rendis compte de mon erreur. Là où les humains ne peuvent agir, ceux que l’on nomme les Thargoïds le peuvent, et j’ai subi ma première interdiction en plein hyperespace. Le tunnel est devenu instable, mon vaisseau incontrôlable, ainsi que mon corps. Je paniquais. Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas entendu parler d’une hyperdiction, par ces aliens, mais les rumeurs disaient que leur activité avait augmentée de plus belle ces derniers temps. Auparavant, les hyperdiction ne menaient qu’à des analyses du vaisseau transportant un artefact, sans dommage autres que ceux psychologiques du pilote. Mais les rumeurs parlaient également de vaisseaux ayant été trouvés en piteux état suite à ce qui semblait être quelques altercations avec les Thargoïds. Et c’est là que mon erreur me frappa. Je transportais un artefact dans ma soute, et je me faisais interdire. C’est pour cela que je paniquais. Malgré le fait que je ne faisais rien d’hostile, je ne savais pas ce qui allait m’arriver. Allais-je finir ma vie, tué par des aliens en plein espace inhabité ou l’interdiction allait-elle se passer pacifiquement ? Vous connaissez la réponse à cette question, puisque j’écris ici, mais en sortant du tunnel instable, les dysfonctionnements des systèmes s’accumulent jusqu’à leur extinction complète ne me laissaient pas penser positivement je dois l’avouer.

C’est en voyant le vaisseau responsable de mon interdiction que je fus tétanisé. J’observais la scène, impuissant, ne pouvant qu’espérer que l’occupant du bâtiment me laisse tranquille. C’était assez impressionnant. Je n’avais jamais rien vu de semblable. Un vaisseau en forme d’étoile aux couleurs un peu verdâtres, fait certainement d’un alliage de métaux inconnus aux humains. Il tournait autour de moi, de haut en bas, de long en large. Il semblait étudier les formes de mon vaisseau. Heureusement, je l’avais doté d’un système de caméras, afin de prendre des photos ou des vidéos dès que je le prenais en mains. Malheureusement cette fois, la vidéo n’a pas fonctionnée, mais heureusement, nous pouvons tout de même observer quelques clichés pris par le Broken Mirror.

Je repris un peu mes moyens, voyant le vaisseau alien tourner sans faire de heurts à mon bâtiment, jusqu’au moment où l’occupant arrêta son vaisseau, et commença le scan du mien. Un bruit strident retentit jusque dans les soutes de mon Anaconda. Etrange, quand on sait que le bruit ne peut pas parcourir l’espace, puisque ce dernier est vide. Ils étaient certainement provoqués par les rayons jaunes que nous pouvons voir sur cette photo, véhiculant probablement un signal sonore ayant pour but de faire une sorte de réverbération à l’intérieur de mon équipement.

Une fois terminé, le vaisseau repris sa route, et une fois à bonne distance, mes systèmes avaient redémarré. J’avais été aux aguets, car il me fallait réduire la distance entre mon vaisseau et celui de l’extra-terrestre pour envoyer un drone prendre quelques clichés et faire quelques analyses du sillage laissé par le responsable de ma panique précédente. Les analyses n’ont malheureusement rien donné, mais mon drone à pu prendre un superbe cliché du portail créé par le passage en hyperespace du Thargoïd.

En bref, tout s’est très bien passé, je n’ai eu aucun dommage matériel, mais comme je le disait plus haut pour d’autres pilotes, ma psyché en a pris un coup, et depuis je me repose sur Maia. C’est un peu l’occasion de prendre quelques vacances !

 

C’était le Cmdr Ronaldo Mcdonaldo, et je vais bien.

Fly Safe !

Annexe

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