Il ne nous a pas fallu longtemps pour trouver une petite merveille. Nous connaissons tous les planètes d’Ammoniac, mais c’est toujours une source d’étonnements, et encore plus pour une personne n’ayant jamais fait le tour des astres d’aussi près ! La jeune Annie était folle de joie à la vue de cette planète à anneaux. Je ne lui avais pas encore dis sa composition qu’elle laissa sortir une phrase qui restera très longtemps dans ma mémoire : « Oh ! Une planète chocolat ! » Nous en rions encore. Nous sommes restés quelques temps aux alentours de cet astre. M. Sampson aime également contempler les merveilles de l’espace.
Nous avons repris notre route peu de temps après, vers le premier avant-poste de la route de Colonia. L’heure du déjeuner approchait à grand pas, et la faim se faisait ressentir. Surtout chez Annie qui ne semblait plus pouvoir contenir les gargouillis de son estomac. Il me fallait chercher activement un endroit où poser le Broken Mirror, ou ne serions obligés de manger devant nos instruments, pour être certains qu’il ne dérive pas dans le vide intersidéral.
Nous allions abandonner les recherches, acculés par la faim, quand nous avons découvert une petite planète non loin de son étoile principale. L’endroit rêvé pour nous sustenter en toute sécurité, en profitant d’un levé de soleil, la chaleur de ce dernier alimentant nos réserves d’énergie pendant ce temps. C’était l’occasion rêvée pour Annie de prendre un de mes SRV afin qu’elle découvre un peu leurs fonctionnements. Je me doutais qu’elle prendrait également un de mes drones afin de prendre quelques clichés. Nous en enverrons à Ivanka lorsqu’elle rentrera.
Nous sommes arrivés peu de temps après au premier avant-poste vers Colonia : Hillary Depot. L’accueil était des plus chaleureux. Les gens étaient en plus très surpris de voir M. Sampson revenu si vite. Ce fut l’occasion pour lui de nous inviter prendre un verre dans le « Mitz’va », le bar de la station. Nous sommes restés un peu plus d’une heure, écoutant le récit de M. Sampson avant de repartir vers le prochain avant-poste sur notre route : Amundsen Terminal.
Le voyage se déroula sans encombre, ponctué d’arrêts par ci par là, accompagnés d’expressions émerveillées de la part d’Annie. Cette jeune fille n’en finissait plus d’être subjuguée par les astres que nous croisions, si bien que j’ai décidé de lui montrer un de mes petits tours : me poser sur un astéroïde, très proche de l’étoile d’un système croisé au hasard de notre route. Ma performance l’impressionna à tel point qu’elle en voulu une photo pour l’envoyer à Ivanka. Bien entendu elle connaissait déjà ce tour, mais cela lui faisait tellement plaisir que je ne lui en fis pas part. J’avais eu un appel via l’interphone du vaisseau de M. Sampson, qui voulait également un souvenir de cette prouesse. Il n’avait jamais tenté de faire cela, jugeant l’acte trop dangereux.
Nous continuions notre voyage vers Amundsen Terminal. L’apparition d’un amas d’étoiles, annonçant notre arrivée prochaine vers ce second avant-poste, avait suscité une excitation particulière de la part de ma jeune copilote. « Everything is really really exciting ! » dit-elle en sortant un drone afin de capturer le décor, citant un célèbre philosophe.
Nous nous sommes ensuite arrêtés sur une jolie rocheuse à anneaux. Première fois pour qu’Annie atterrissait sur une planète de 2G, elle ne put s’empêcher de me piquer un SRV dans mon dos, alors que je lui avais interdit d’y aller toute seule. Elle n’en fait qu’à sa tête ! Heureusement qu’il ne lui est rien arrivé ! Je remarquais quelle avait, par contre, un don pour les clichés. J’espère qu’elle en fera d’autre au long de nos aventures, si elle décide de rester.
Nous n’avions plus beaucoup d’années-lumière avant d’arriver à Amundsen Terminal, si bien que nous sommes arrivés pour l’heure du dîner. Nous passons la nuit ici. M. Sampson dormira chez des amis sur place. J’ai proposé à Annie de dormir dans ma chambre, tandis que je dormirais sur le lit de camp sur le pont de commandement, mais elle ne voulait pas que j’aille dormir dans le froid. J’ai donc ramené le lit de camp dans ma chambre et m’y suis installé. A l’heure où j’écris ce résumé de notre journée, Annie dort à point fermés. C’est compréhensible, à voir toute sorte de chose, elle devait être exténuée.
C’était le Cmdr Ronaldo Mcdonaldo, accompagné de sa copilote Annie Morrison,
Fly Safe !