Nos aventures

Journal de bord du 18 Mai 3303

Nous nous sommes réveillés en douceur ce matin. Annie avait laissé sonner un réveil, l’habitude de son ancienne vie, probablement. Toujours est-il qu’elle a tellement sursauté en l’entendant qu’elle m’est tombé dessus. Tu parles d’un réveil en douceur ! Enfin, ce n’est pas vraiment sa faute, je ne lui en veux pas le moins du monde. Nous avons eu beaucoup de chance de voir M. Sampson déambuler dans les couloirs de la station. Il est matinal, ce qui nous a permis de prendre un petit déjeuner en sa compagnie avant de reprendre notre chemin vers Eagle’s Landing, le troisième avant-poste sur la route de Colonia.

J’ai laissé mon vaisseau entre les mains tremblantes de ma nouvelle protégée. Je ne lui ai d’ailleurs pas facilité la tâche en la laissant prendre les commandes en pleine ceinture d’astéroïdes. Mais comme le dit le vieil adage : « C’est en forgeant que l’on devient forgeron. » Et même si plus personne ne sait ce qu’est un forgeron à notre époque, il faut laisser faire la jeunesse pour qu’elle apprenne. Elle ne se débrouillait d’ailleurs pas mal du tout, slalomant timidement entre les morceaux de glace qui nous entouraient. Plus le temps passait, et plus elle allait vite. Jusqu’au moment fatidique où elle fit une erreur de jugement sur la distance nous séparant d’un petit morceau de glace. Heureusement, tout allait bien, le bouclier ayant absorbé la plus grande partie du choc. Mais malheureusement, Annie prit peur et nous voulut plus toucher aux commandes avant un moment. Mais elle y avait pris goût, j’en étais déjà certains.

Nous avons fait un détour à la demande de M. Sampson. Un petit détour d’environ 800 années-lumière, afin de contempler la nébuleuse connue sous le nom de « Trifid Nebula ». C’était la seconde nébuleuse pour la jeune aventurière de l’espace, et ce ne serait certainement pas la dernière. Comme à son habitude, elle sortit un drone, les étoiles plein les yeux, et commença un shooting photo de notre Broken Mirror. Elle était vraiment douée, avoir de si beaux souvenirs de notre expédition me rendait plus qu’heureux.

Nous avons croisé de superbes merveilles stellaires lors de notre voyage. Nous avions quitté la Trifid Nebula et nous dirigions à présent vers une nébuleuse planétaire. Je ne la connais pas, mais j’espère qu’elle en vaut la peine. Aussi j’avais pu sortir à temps l’appareil photo d’Annie pour capturer cet instant, alors qu’elle m’avait quasiment réclamé les commandes quelques années-lumière plus tôt. Je pouvais voir les reflets de ces deux étoiles dans ses yeux. L’émerveillement la rendait joyeuse, si bien que son bonheur était totalement transmissible. Je me dis à ce moment qu’il serait vraiment, vraiment dommage qu’elle décide de finalement rentrer chez elle après notre petite excursion.

La nébuleuse planétaire en valait vraiment la peine. Le nom de cette petite nébuleuse est NGC 65695. Elle n’a que peu de planètes, et qu’une seule étoile, mais cette dernière se trouve être une Wolf-Rayet. Superbe étoile aux couleurs violines, elle teignait tout aux alentours, si bien que la présence si abondante de cette couleur semblait peindre la voute stellaire d’une couleur plus verdâtre. Un contraste aussi prononcé ne pouvait qu’attiser l’œil expert de ma chère copilote, qui, comme à son habitude, avait rejoint à toute vitesse le pont d’observation où se trouvait déjà M. Sampson. Tous deux furent très satisfaits de cette visite, si bien que M. Sampson prit la peine de racheter une copie du plus beau cliché pris par Annie. Il faut avouer qu’elle a tout de même un certain talent pour capturer la beauté des choses.

Comme je le pensais, Annie avait pris goût au pilotage, et c’est jusqu’à l’avant-poste d’Eagle’s Landing qu’elle m’avait demandé l’autorisation de piloter. J’avais bien sûr accepté, car d’après mes informations, la planète sur laquelle se situait cette station ne possédait qu’une moindre gravité, il n’y avait donc que peu de risques que de gros dégâts soient subis par notre vaisseau. Je pense envoyer ce cliché à Ivanka. Elle sera certainement heureuse d’apprendre que son amie se porte bien et qu’elle prend goût aux aventures spatiales ! Enfin, en attendant, nous allons nous reposer quelques heures avant de repartir. Ce voyage nous a un peu éprouvés, et il ne faut pas oublier qu’Annie n’en est qu’à sa première fois dans l’espace, c’est un changement radical !

C’était le Cmdr Ronaldo Mcdonaldo, accompagné de sa copilote Annie Morrison,

Fly Safe !

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