Nous ne sommes pas partis tôt d’Eagle’s Landing ce matin. Annie avait pensée à enlever son réveil, mais je n’avais pas pensé à mettre le mien. Du coup nous sommes tous resté jusqu’à plus de midi dans nos lits respectifs, même M. Sampson. Nous avons, sans le savoir, bien fait après tout, car Annie a pu voir sa première éclipse solaire, et je dois dire que c’était un spectacle tout à fait superbe.
Ma chère copilote à voulus, peu de temps après notre départ, faire un peu de prospection planétaire. Un petit tour en SRV quoi. Cette fois elle avait eu mon autorisation. Je la suivais avec mon Broken Mirror, M. Sampson à mes côtés. Je crois qu’il n’est pas vraiment pressé d’arriver à Colonia. Il semble autant s’amuser qu’Annie et moi. Une fois revenue, elle se dirigea directement dans notre chambre, puis en ressortie quelques minutes plus tard, un paquet à la main. Elle me le tendit, aussi rouge qu’une écrevisse, en me remerciant de l’avoir laissé monter à bord de mon bâtiment. J’acceptais son présent, en lui rappelant que ce n’était vraiment rien, que la voir s’amuser ainsi était un des plus beaux cadeaux m’ayant été offert. Lorsque j’ouvris ce qu’elle me tendait, je découvris un cadre photo numérique. Un de ces modèles datant du XXIème siècle, fabriqués aujourd’hui pour leur côté « vintage ». Il fonctionne avec une carte, un modèle SD, grande comme une pièce de monnaie. Le mettre en marche relevait du défi, mais lorsque j’eu enfin surmonté cet obstacle, je découvris avec stupeur qu’Annie y avait glissée toutes les photos d’elles que j’avais prises, ainsi que la photo de nous deux devant le vaisseau de classe scientifique. C’était une merveille, un cadeau qui me rappellerais chaque jour que nous passons de bons moments ensemble.
Nous croisions beaucoup de merveilles. Allant de la simple étoile de type O aux doubles étoiles. Annie était toujours stupéfaites lorsque je lui racontais nos histoires d’exploration à Ivanka et moi. Elle me demandait toujours plus de détails, ce qui animait notre voyage. M. Sampson était toujours à nous écouter parler, depuis sa cabine. Il me demandait parfois des noms de systèmes à visiter, ou plus de détails, d’explication sur comment y accéder et ce qu’il y avait dans ceux-ci. Notre voyage ne semblait plus si monotone.
Annie continuait de s’entrainer et de prendre goût au pilotage du vaisseau. Elle apprend très vite les rudiments de la navigation, c’est une bonne chose. Si elle souhaite rester avec moi, je pense que je la formerais un peu sur un plus petit vaisseau, plus maniable, comme mon Clipper, l’Oddyseus. Elle pourra, de ce fait, peut-être piloter plus souvent que moi plus tard. Mais rien est joué bien entendu, il faut d’abord que nous rentrions, et ce ne sera pas pour tout de suite.
Je parlais de merveilles tout à l’heure, et nous ne faisions qu’en rencontrer au fur et à mesure de notre approche de Colonia. Nous ne sommes pas encore arrivés au prochain avant-poste, et prenons notre temps. Il n’y a que ces trois étoiles dans le système où nous nous trouvons, je pense donc me mettre à bonne distance de ces trois astres et nous nous reposerons quelques heures ici. Annie est de plus en plus habituée au pilotage, et elle semble moins exténuée qu’au premier jour, mais il lui faut tout de même du repos.
C’était le Cmdr Ronaldo Mcdonaldo, accompagné de sa copilote Annie Morrison,
Fly Safe !
