Les aventures du commandant Ronaldo Macdonaldo

Journal de bord du 23 mai 3303

Il est assez tard ici sur la station Gagarin Gate. Annie est partie se coucher depuis un moment, et M. Sampson vient de me laisser, exténué également dans le bar-restaurant du complexe. Il me reste un peu de Lavian Brandy dans mon verre, et je prends généralement mon temps pour déguster telle boisson, donc c’est l’occasion de m’essayer aux logs audio. J’espère que le brouhaha derrière mois ne gênera en rien la qualité de l’écoute, mais je ne peux pas enregistrer cela dans ma chambre, Annie s’y reposant.

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Bref. Nous sommes partis dans la nuit locale de Sacaqawea Space Port. Nous n’avions pas le même rythme que les locaux, le ravitaillement du vaisseau s’est donc fait de jour pendant que nous dormions. Ils avaient tout de même le temps de le faire, puisque nous n’étions pas pressés de partir, les installations touristiques étant ouvertes 24H/24. Nous sommes restés quelques heures dans les pods de relaxation la première journée. On peut y choisir ce que l’on veut pour se relaxer : un silence religieux, un son quelconque, une musique, un film. J’avais personnellement choisi d’être dans le noir complet, écoutant le son des vagues se brisant sur une plage de galets, accompagnées du chant des mouettes et goélands. Enfin, c’est après ce repos bien mérité que nous sommes repartis.

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Adeptes des détours en tous genres, nous avons dévié de notre route principale vers Gagarin Gate pour rejoindre les environs de la nébuleuse Prua Phoe AA-A H69. Je suis d’accord, c’est un nom à coucher dehors, mais les scientifiques n’avaient certainement plus d’imagination quand ils ont découvert celle-là. Enfin bref. C’était Annie qui pilotait à ce moment, mais je sentais qu’elle commençait à vraiment fatiguer.

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J’ai donc repris les commandes en lui laissant l’occasion de se reposer. Décidément, elle aura grand besoin de prendre un rythme si elle reste à mes côtés, elle a encore beaucoup de restes de sa vie d’avant. Par contre il est vrai qu’elle s’est démenée pour apprendre, malgré la complexité de la chose, et je dois avouer que c’est une prouesse. Nous savons ce que c’est, un sidewinder est tout de même plus facile à piloter qu’un bâtiment de la taille du Broken Mirror, c’est pour cela que nous commençons tous par là. Donc il ne faut pas oublier que ce qu’elle a fait tient du miracle. Et puis je ne peux pas nier que reprendre les commandes de mon Anaconda fasse du bien.

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Annie ne manquait pas une occasion de prendre de superbes clichés. Elle avait beau être couchée, elle avait trouvé le moyen de contrôler son drone photo depuis un des écrans de contrôle de ma chambre. Elle avait détourné la fonction d’un terminal fait au départ pour l’affichage des données des systèmes, un talent dont elle m’avait caché l’existence. Lorsque nous serons arrivés à Colonia, il faudra que je pense à faire installer une chambre supplémentaire rien que pour elle, où elle pourrait exercer ses talents sans toucher à mes instruments.

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À l’approche du cinquième avant-poste, la vue devenait superbe, Gru Hypue AA-A H69 nous offrant un spectacle remarquable. Oui, je sais, encore un nom des plus sexy pour cette merveille de l’espace, mais je n’y peux rien. C’était d’ailleurs assez sympathique de voir qu’à l’approche de Colonia, les nébuleuses se faisaient de plus en plus présentes et de plus en plus rapprochées. Peut-être qu’une fois là-bas nous irions en visiter quelques-unes. Qui sait, peut-être trouverons-nous également une petite planète tellurique non découverte !

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Et donc voici Gagarin Gate, l’endroit où j’enregistre ce journal de bord. Le voyage était assez éprouvant, mais cela ne rend l’arrivée que plus appréciable. Du coup je n’ai plus rien dans mon verre, il est temps d’aller me coucher. Je vais essayer de ne pas trop réveiller Annie en rentrant.

C’était le Cmdr Ronaldo Mcdonaldo, accompagné de ma copilote Annie Morrison,

Fly Safe !